
Les déplacés de guerre fuyant les atrocités dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu affluent à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Ces 152 personnes dont 29 familles vivent dans le calvaire dans les milieux dont les conditions de vie sont peu favorables.
Une partie de ces réfugiés est hébergée dans une église sur l’avenue Kashala, au quartier 6 près du marché Zambia dans la commune de Ruashi. Non loin de là, au quartier Luowoshi dans la commune Annexe, d’autres familles sont logées dans des petites maisons, et 48 personnes vivent dans des familles d’accueil au quartier Kasapa.
Le constat fait par Congo Profond, qui les a rencontrés dimanche 15 juin, est amer. Ces gens vivent dans des conditions déplorables. Leurs démarches d’atteindre les autorités locales et nationales ainsi que les organisations humanitaires pour une aide humanitaire ne limitent qu’aux accusés de réception. Byamungu Igunzi en compte une dizaine reçus notamment du gouvernorat, de l’Assemblée provinciale, de la mairie, du ministère des Genres, familles et enfants et du ministère national des Affaires sociales depuis 6 mois qu’ils habitent la ville de Lubumbashi.
Selon Byamungu Igunzi, représentant de ce groupe de déplacés, cela fait 3 mois que la ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale Nathalie Aziza Munana mais l’aide se fait toujours attendre. Dans l’entretemps, ces gens sont confrontés à la promiscuité, aux mauvaises conditions d’hygiène, au manque de logements décents, à l’absence d’eau potable et à la pénurie de nourriture.
« Il y a une autorité qu’il nous a reçus et filmés. C’est la ministre des Affaires sociales Aziza Munana. Elle avait envoyé des journalistes nous interviewer et nous distribuer des jetons numérotés. Mais cela fait près de 3 mois que nous n’avons pas reçu d’aide », a déclaré Byamungu Igunzi dans une interview accordée à Congo Profond.
Les déplacés gardent encore des jetons qui leur ont été remis par le ministère de tutelle. À les voir, ces jetons ne sont que de petits bouts de papiers duplicateurs sur lesquels sont inscrits les noms et le numéro selon l’ordre croissant des personnes enregistrées.
Suite aux intempéries, au changement du climat et à l’accès restreint aux soins médicaux appropriés, une jeune fille âgée de 18 ans révolus a perdu la vie, pourtant orpheline de père et de mère tués dans les conflits armés entre les rebelles du M23 et les FARDC dans la partie Est du pays.
Entre traumatisme des affres de la guerre et adaptation à un nouveau milieu de vie, les réfugiés internes espèrent obtenir de l’aide auprès du gouvernement ou des personnes de bonne volonté.
Rédaction.