
À l’occasion de la 14ᵉ réunion du Conseil Interministériel du Corridor Central, sept pays d’Afrique de l’Est et centrale se sont réunis pour renforcer leur coopération en matière d’infrastructures et de commerce régional. La République Démocratique du Congo, représentée par le Vice-premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, s’est engagée activement aux côtés de la Tanzanie, du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, du Malawi et de la Zambie pour booster cet axe stratégique.
Dans le cadre du renforcement du Corridor Central, la RDC vient de concéder plusieurs espaces stratégiques à la Tanzanie pour la construction de ports secs, notamment :
25 hectares à Kasenga, tous deux situés dans la province du Haut-Katanga, représentée à la rencontre par son gouverneur Jacques Kyabula.
Parallèlement, la RDC développera ses propres ports secs sur le territoire tanzanien :
- 45 hectares à Kwala, à 100 km du port de Dar-Es-Salaam
- 15 hectares à Katosho, près de la ville de Kigoma, sur les rives du lac Tanganyika.
Ces infrastructures visent à désengorger les postes frontaliers, à accélérer les formalités douanières et à réduire les pertes économiques liées aux retards logistiques. Un contrat d’aménagement de 300 millions de dollars a déjà été signé par le gouvernement congolais pour deux de ces sites, preuve d’un engagement concret.
Le ministre Jean-Pierre Bemba a souligné l’importance du Corridor Central pour la RDC, affirmant que près de 4 à 6 millions de tonnes de marchandises congolaises transitent chaque année par le port de Dar-Es-Salaam. La réunion a également réuni des personnalités comme Christian Kitungwa, gouverneur du Tanganyika, dont la province est également concernée par les projets logistiques à venir.
La RDC a officiellement cédé la présidence tournante du Corridor Central au Malawi, marquant la fin de son mandat à la tête de ce projet majeur d’intégration économique. Le Corridor Central, qui part du port de Dar-es-Salaam sur l’océan Indien, relie les pays enclavés d’Afrique centrale et de l’Est au commerce mondial.
Outre le Corridor Central, la RDC est membre de 12 autres corridors régionaux, dont le Corridor de Lobito, un projet structurant de 1 300 km de voies ferrées reliant la RDC à l’Angola et à l’océan Atlantique, en passant par la Zambie. Ce corridor, soutenu par les États-Unis, s’inscrit dans une stratégie plus large autour des minéraux stratégiques, notamment le cuivre et le cobalt.
Rédaction.