
La ville de Lubumbashi dans la province du Haut Katanga est le théâtre d’une crise accrue dans sa gestion.
Une bataille sérieuse est ouverte à la tête de cette ville par les deux figures, le silence des autorités nationales accentue cette crise qui inquiète au plus haut point la population.
Ce mardi, la mairie a connu une confusion révélatrice de la crise politique qui secoue cette ville. D’un côté Patrick Kafwimbi, nommé par le vice-premier Ministre et ministre de l’intérieur Jacquemain Shabani, a fait une entrée remarquée à l’hôtel de ville, salué par les honneurs militaires et ovationné par les agents. Selon ses partisans, un incident protocolaire aurait marqué la matinée :
Joyce Tunda Kazadi, aurait garé son véhicule sur l’emplacement réservé au maire principal déclenchant une réaction immédiate.
À son arrivée, Kafwimbi aurait rétabli l’ordre sans heurts, tandis que les policiers ayant facilité l’accès à Tunda étaient convoqués pour des explications.
De l’autre côté, le camp de Joyce Tunda chansa, réhabilitée par un arrêt du Conseil d’État, affirme qu’elle a repris ses fonctions à 08H00 précises, dans un retour humble et rassembleur.
Ses soutiens dénoncent des rumeurs malveillantes et nient tout conflit ouvert avec Kafwimbi, insistant sur la légitimité judiciaire de leur candidat.
Cette dualité de pouvoir, prononcée le 31 juillet dernier par JUSTICIA Asbl, illustre une crise plus large frappant le haut Katanga.
Dans un communiqué, l’Organisation avait alerté sur le risque de déstabilisation, pointant du doigt les interventions inopportunes du gouvernement central et appelant à la retenue des acteurs politiques.
Alors que la tension persiste, une question demeure : dans cette cacophonie institutionnelle, qui gouverne réellement Lubumbashi ? La réponse, pour l’instant, reste suspendue entre deux légitimités rivales au détriment d’une population qui n’aspire qu’à la stabilité.
Cette situation provoque un dysfonctionnement de l’appareil exécutif de la ville de Lubumbashi, l’implication des autorités hiérarchiques de Kinshasa s’avère indispensable.
Rédaction.




